Quel royaume, de Nohr ou d'Hoshido, gagnera la guerre qui les oppose ? Seuls vos choix sauront résoudre le conflit.
 
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Héritière des flammes [EFFLAM]

Efflam
Messages : 12
Points de RP : 95
Date d'inscription : 21/08/2017
Race : Humaine
Métier : Héritière du Comte
Statistiques : -Niveau : F
-Maîtrise Feu : S
-Maîtrise Foudre : A
-Maîtrise Vent : C
-Essence Anima

Nohr





Efflam
Nohr
Lun 21 Aoû - 21:05

▬ ft. Riliane d’Autriche (Rin Kagamine) des Evilious Chronicles (MoThY)

Métier : Enfant ? Héritière du comté des Richemont
Orientation Sexuelle : Aucune idée, trop jeune. Ses parents veulent qu’elle soit strictement hétérosexuel.

Carnation : Blanche très pale
Taille : 1m32
Corpulence : Maigre

Cheveux : Blond mi-long
Yeux : Bleu clair
Signe(s) distinctif(s) : Toujours richement habillée, elle déteste la saleté.

Autre : ...



Efflam (Ancenis)

Seconde héritière du comté de Richemont • Féminin • 13 ans • Mage Anima • Nohrienne
Questionnaire• Que pensez-vous de la guerre opposant Nohr et Hoshido ?
C’est le moment où Nohr montre qu’elle est plus puissante qu’Hoshido, non ? C’est ce que j’ai cru comprendre. On nous a toujours appris que Nohr était constitué de champs mauvais, d’intempéries destructrices, et de marécages menaçant... Que l’injustice avait donné à Hoshido toutes les bonnes terres, et que les Nohriens souffraient de leur monde. Donc, la guerre était inévitable, Nohr récupérait ce qui lui appartient de droit... Pfff... Ennuyant... Moi je veux juste montrer que je suis une bonne fille. Je suis l’Efflam des légendes !
• Que pensez-vous des Laguz (Hommes-bêtes métamorphes) ?
Ooooh ! Ils sont mignons ! Adorables ! Tout noble devrait avoir son propre Laguz de compagnie. Ils sont tout doux, et ils sont intelligents, c’est ça qui est fantastique ! En effet, c’est faire de votre animal de compagnie quelqu’un d’intelligent, ce qui est génial ! Comment ne pas rêver mieux pour quelqu’un ! C’est fantastique. Il faut protéger et bien s’occuper des Laguz, c’est essentiel. Ainsi, il faut lui donner une belle niche, avec un coussin moelleux, et lui donner de la nourriture bonne, et le caresser. Oh, et sans doute le grattouillé derrière les oreilles ! C’est bien cela ! Mon chien, il adorait ça, donc, sans doute les Laguz également !
• Pensez-vous que les Dragons existent ?
Plus maintenant, la légende raconte que les grandes familles les ont vaincu dans de grandes batailles ! Dont la mienne ! Hihi !
• Croyez-vous que les familles royales sont les descendants des dragons ?
Mmmh... Ne seraient-ils pas des dragons alors ?
• Êtes-vous combattant ?
Bien sur ! Ma magie est redoutable ! Le feu, la foudre, le vent, je maîtrise les éléments et je peux les déchainer. Nombreux sont ceux qui puissent leurs forces de ces éléments, me racontait Papa quand il me demandait de m’entrainer avec tout ces mages... Mais peu, comme moi, toujours selon mon papa, peuvent déchaîner les éléments, et tout détruire ! Je te rendrais fière Papa, je suis une vraie combattante, une vraie de Richemont !
• Quel rôle pensez vous pouvoir jouer en ce temps de guerre ?
Papa m’indique la cible, et je la détruits ! Je rendrais fière ma famille. Enfin, faut déjà que je retrouve mon père et mon frère. Mais je reviendrais, et là, que ma magie fasse trembler quiconque sur le champ de bataille ! Je suis la plus forte, la plus redoutable, la plus dangereuse ! Craignez moi ! Ahah ! Papa... Regarde moi, je te rendrais fière, je serai l’Efflam des légendes, je... Je te le... Je te le promets...
• Êtes vous inquiets des conséquences que peuvent engendrer les batailles ?
Euuuuuh... Conséquences ? Je... Je suppose qu’il va y avoir des choses très bien ! Ainsi, les gens seront très heureux, car on aura gagné ! Une fois la victoire gagnée, les gens sont heureux, et font des fêtes. J’ai vu des vieilles gravures. Ils fêtent, ils mangent des grands banquets, et ainsi, les vainqueurs deviennent les nouveaux maîtres des terres qu’ils ont gagnés, et les vaincus qui y habitent, s’intègrent dans le nouveau monde !
StatistiquesArchétype : Mage Anima de Feu
-Niveau : F
-Maîtrise Feu : S
-Maîtrise Foudre : A
-Maîtrise Vent : C
-Essence Anima

Les points qui ont été ajouté à partir de l'initial :
4, Niveau => D => F (+4)

Ce qui nous fait 13 + 4 = 17

Les points qui ont été retirés à partir de l’initial :
1, Essence Blanche. (-1)
3, Maîtrise Feu. => C => S (-3)
3, Maîtrise Foudre => D => A (-3)
2, Maîtrise Vent => E => C (-2)

Ce qui nous fait 17 – 9 = 10

Il nous reste donc 7 points.

Moralité


En lisant l’histoire, vous serez troublé... En effet, Efflam est quasi absente de sa propre histoire. En effet, c’est le résumé de la mentalité d’Efflam : la jeune fille est absente de tout ce qu’elle effectue. Ou du moins, elle est présente, et fait de nombreuses choses, mais jamais d’elle-même. Elle fonctionne toujours avec quelqu’un. Elle est toujours ailleurs, ce sont toujours autrui qui tire les ficelles pour elle. Cendre -sur l’ancien forum- n’avait aucune liberté, car on le lui avait privé. Efflam n’a aucune liberté, car elle ne sait pas ce que c’est ! Efflam a toujours fonctionné pour satisfaire autrui, et estime qu’elle doit le faire, car c’est le moyen de se faire apprécier. Commencer par cela est extrêmement important pour comprendre le caractère très difficile et très complexe de la jeune demoiselle aux cheveux couleur or. Efflam n’est ni habituée à la solitude, ni habituée à fonctionner de façon indépendante.

Ah... L’indépendance... Ne cherchez pas, quelques soit sa condition... Efflam n’a aucune indépendance. Elle s’est toujours reposée sur autrui. La jeune demoiselle a l’habitude qu’on l’aide à être coiffée, à être habillée, qu’on la pouponne, qu’on s’occupe d’elle... D’ailleurs, ce qui est complètement paradoxale avec ce qui est juste au dessus... C’est qu’Efflam aime par dessus tout qu’on s’occupe d’elle, et qu’elle soit au centre de l’attention. Efflam aime la lumière, les projecteurs, tous ce qui montre qu’elle est exceptionnel. En temps que jeune prodige de la magie, elle aime qu’on rappelle à quel point elle est brillante et douée. Son père l’ayant éduquée comme la petite génie, la grandiose mage, la réincarnation d’Efflam, son ancêtre, elle a pris l’habitude qu’on la considère comme une glorieuse mage. Cela fait qu’elle a tendance à être un peu vantarde, égocentrique... Voir même à avoir des penchants vers le narcissisme.

Cela rend Efflam très capricieuse. Elle n’a pas l’habitude d’avoir des refus, ou qu’on ne s’occupe pas d’elle. Elle a des tendances encore très enfantine -chose logique, C’EST une enfant-, à bouder quand elle n’a pas ce qu’elle veut, à imposer des caprices, voir des choses même impossible, car elle estime qu’elle le mérite. Ne rêvez pas, si Efflam vous demande des fraises en pleine hiver nohrien ! Pour elle, c’est normal. Elle n’aime pas trop les refus, et peut les prendre extrêmement mal... Dans ce genre de cas, si elle a un tome en main, fuyez... Car elle n’hésitera pas à s’en servir sur vous ! Et qu’importe si les terribles flammes qu’elle fait apparaître de son tome est digne des flammes de Valflamme, et bien... Et bien, elle les jettera quand même sur vous. Qu’on soit clair, soit donnez lui une bonne fessée à cette gamine, soit acceptez ses ordres, mais attention avec les entre-deux... Efflam doit être matée ou cajolée. Trouver un équilibre entre les deux est risqué, aussi bien pour la santé mentale de la jeune fille... Que pour votre santé physique à vous !

Mais bon sang de bonsoir, me diriez-vous... Cette gamine n’a donc aucune morale ? Grillez des gens, quelques soit votre culture, bah ça se fait pas... Et bien vous n’imaginez pas à quel point vous avez raison. Tel Henri ou Peri, Efflam a des difficultés avec le concept de morale. Mais au contraire d’Henri qui a parfaitement conscience du bien et du mal, mais qui s’en fiche, ou Peri qui a des difficultés pour comprendre les deux concepts... Efflam ne rapporte que le concept de bien et de mal à elle. Et donc, en théorie, à celui qui tire les ficelles derrière elle. Rappelez-vous de ce que j’ai dis dans le premier paragraphe. Ainsi, une chose est « bien » ou est « mal », uniquement en fonction d’elle, et de ce qui cela lui apporte. Tuer quelqu’un qu’elle déteste -ou que son « maître » déteste, est donc une chose « bonne » à ses yeux. Car elle ne l’aimait pas. Si vous aidez une mamie à traverser la rue, mais qu’Efflam déteste cette mamie, vous aurez fait quelques choses de mal. Cela peut sembler très égocentrique, mais il faut le rapporter à ce qui est présent tout en haut. Efflam n’est pas une méchante fille. Elle aime un peu tout. Mais si quelqu’un à qui elle tient, lui explique qu’elle doit détester une chose, elle le détestera.

Efflam est donc dédiée de toute individualité ? Bien sur que non ! Elle a un caractère, des goûts, et des choses personnels. Par exemple, elle déteste les bonbons. Une fois, elle a eu une carie qui l’a fait souffrir pendant plusieurs jours, depuis, elle déteste cordialement toutes les sucreries. Rien que voir des bonbons lui donnent envie de sortir son tome de feu, et de les brûler jusqu’au dernier. Sinon, Efflam a conservé des aspects de sa personnalités « d’Ancenis », elle reste une jeune fille coquette, qui aime les jolies robes, les poneys, les pégases (surtout les noirs, mais bon, elle n’a quasiment vu que des pégases noirs de sa vie) et tout les trucs, ordinairement considérée comme étant destinée aux jeunes filles. Pour le moment, mais c’est logique, elle n’a que 14 ans, elle ne s’intéresse absolument pas aux garçons, ni même aux filles, et n’a pas de penchant amoureux spécialement marquée.

Dernièrement, Efflam craint énormément une chose : la solitude. C’est sa plus grande faiblesse. En échange de promesse qu’on s’occupera d’elle, qu’on s’intéressera à elle, elle n’hésiterai pas à vendre son âme. Si c’est pour qu’on la garde, qu’on lui promette qu’elle ne sera jamais seule, et qu’on s’occupera d’elle, elle n’aura aucun remord à tuer, piller, voler, détruire. Mais à l’inverse, elle n’aura aucun remord à sauver des gens ou faire des bonnes actions. Efflam a été poussée à devenir un outil, contre son gré ? Avec son plein gré ? Il est très difficile de savoir si Efflam a consenti à ce qu’elle subit, ni même si tout cela tire ses racines d’éléments antérieurs... Mais quoiqu’il en soit, la jeune Efflam a besoin que les gens l’aiment. Et elle fera tout pour que les gens l’aiment. Y compris occire ceux qui ne l’aiment pas, et s’attacher définitivement à ceux qu’elle aime. Efflam est une jeune fille extrêmement étrange, et mieux vaut l’avoir dans son camp, que l’avoir contre soi... Mais cela, c’est un choix.

Histoire



« Grande terreur parmi nos compagnons,
Ravagée par la guerre des dragons.
Beaucoup de ses derniers avaient été tués,
Par Arthur, comte de Nohr, vénéré.

Quand le grand Efflam débarque en Nohr,
Bien qu’épuisé, le comte s’y battait encore.
« Grand Mage, donnez moi de l’eau,
Pour que j’y puise force, et reparte à l’assaut. »

De son tome, la magie frappe un rocher,
Une source d’eau clair lors en a giclé.
D’Arthur la soif en fut étanchée,
Lui redonnant soudain courage et santé.

Sur le dernier dragon de se ruer.
De planter en son cœur son épée
Si profond qu’un sang noir a jailli
Et dans un hurlement qu’enfin il a péri. »


Telle est la chanson qui est transmise depuis des générations chez les Richemont. Arthur de Richemont fut le premier comte de Richemont, a une époque où la guerre était encore présente entre homme et dragon, un temps si ancien que tous l’ont oublié. Seuls quelques légendes racontent les exploits fictifs de certains héros, et enfin, la grande légende qui raconte que les familles héritières de Nohr et d’Hoshido seraient héritières des dragons divins, le Dragon Albe et le Dragon Crépuscule. Bien sur, rien n’a voir entre les dragons de la légende, et les dragons divins, qui sont honorés, et dont une légende racontant la mort serait inacceptable. Mais les hommes ont combattus des dragons. Comment expliqués sinon les Dracocides ? Ses anciennes armes prouvent bien historiquement que les hommes ont combattus les dragons. Mais tout cela se perds dans les légendes, les mythes et autres créations humaines...

La chanson de raconte pas la fin de l’histoire. Efflam fut alors accueilli dans la famille de Richemont. Ce mage errant, si puissant, épousa alors la fille du comte, dont le nom a disparu des légendes, et fut ainsi le nouveau héritier du comte. Là, la suite de l’histoire est confuse. Une légende raconte qu’il tua sans faire exprès, dans un tournoi, son beau-père, et partit faire un ermitage pour expier son crime, dans la Forêt de la Mélancolie, avant de disparaître -pas mourir-. En effet, la légende précise que les Richemont, le jour où ils auront des difficultés, où Nohr risquera son existence, verront un enfant renaître avec les pouvoirs magiques du grand Efflam. Les fermiers du comté de Richemont avaient eut une autre légende, racontant que le mage perdit la vie lors d’un grand festin... D’une indigestion phénoménal. Bien sur, aucun Richemont ne croit en cet légende, mais elle est encore très présente dans les campagnes, amenant la grande chanson d’Efflam et le cochon, que nous chanterons une prochaine fois...

Frontière avec Hoshido. 13 ans avant aujourd’hui.

« La frontière du comté avec Hoshido est calme, aujourd’hui, Messire. Bien le bonjour, madame ! »

Le jeune garde, qui portait le nom d’Olivier, parvint, avec un effort surhumain, à faire arrêter ses genoux de trembler. Il détestait cette zone. Le grand gouffre l’attirait toujours. Il avait toujours l’impression que s’il s’approchait trop... Il sauterai dedans, littéralement, pour aller s’écraser en bas. Comme si une force l’attirait. Mais ce n’était pas ça le problème aujourd’hui. Même, il aurait volontiers troquer une chute de plusieurs centaines de mètre, pour s’écraser en bas, plutôt que la discussion qu’il avait, celle avec le comte, lui-même, de Richemont, l’homme le plus puissant de la terre, sans compter évidemment la famille Royale. Evidemment, pour un jeune garde, c’était plus du comte que du roi qu’il avait peur. Le Roi était loin, à Windmire. Là, le représentant du pouvoir... C’était le comte de Richemont. L’homme a qui il devait faire son rapport. Des escarmouches, il y en avait trop souvent... Et il ne fallait pas qu’une arrive ce jour fatidique de LA visite mensuelle du comte. Cela serait vraiment stupide.

Arthur de Richemont, en effet, en imposait, sur son cheval richement harnaché. Ses cheveux blonds perdaient peu à peu leur couleur paille pour prendre la couleur de la neige. Alors, attention, ce n’était pas le Arthur de la légende. Arthur de Richemont était nommé Arthur IX de Richemont, le neuvième comte qui avait porté le nom d’Arthur. Arthur de Richemont, paladin, était un grand guerrier. C’était sans doute ce qui faisait le plus peur aux jeunes hommes chargés de défendre la frontière. Une escarmouche, et le caractère sanguin de l’homme pouvait le pousser à attaquer lui-même, avec tout les hommes, juste pour avoir « la gloire » d’une victoire. Maniant la lance extrêmement bien, cet homme de trente ans avait encore de beaux jours devant lui, et n’importe quel jeune savait que son âge qui s’avançait lentement, était grandement compensé par une expérience militaire assez redoutable. Seul son caractère sanguin et sa foi profonde en les légendes et superstitions nohriennes -il avait de nombreuses peurs irrationnelles- égratignaient la légende qu’il cherchait à former, d’homme invincible et de guerrier ultime.

Très étrangement, il n’était pas venu seul : il était accompagné de sa femme. Françoise de Richemont, originaire de Cheve à l’origine, était plus vieille que son mari, vu qu’elle approchait des quarante ans (même si on ne dit pas l’âge des dames, elle avait très exactement 38 ans.) Madame de Richemont avait été mariée à Arthur IX dans le cadre d’un mariage arrangé. Peu à peu, de l’amitié étaient nés entre les deux personnes. Si jamais l’amour avait frappé l’un ou l’autre, ils avaient appris à s’apprécier au moins, voir même à partager quelques moments partiellement intime. L’étrangeté de cette visite, se voyait au ventre de Françoise : celle-ci allait bientôt entrer en couche, ce moment où la femme est immobilisée, et où l’enfant naîtra bientôt. En général, la couche commençait un ou deux mois grand maximum avant le moment fatidique. La fausse-couche était toujours extrêmement crainte. Le jeune garde pensa dans un premier temps que son mari avait voulu lui permettre une dernière sortie, mais il comprit bien vite que ce n’était pas le cas :

« Françoise, ma chère, ce n’est pas raisonnable. Nous rentrons demain, je sais, mais vous auriez du rester au château.
-Arthur, mon cher, j’ai monté mon pégase noir jusqu’au dernier jour, quand je portais Tugdual. Je peux bien...
-Tugdual était prématuré de deux semaine, ma mie. »


Le garde tenta d’arrêter de se concentrer sur ce que disait le couple. Tugdual était l’héritier du comté de Richemont. Il avait... Cinq ans ? Quatre ? Non, il était né pendant le terrible hiver, donc, il avait cinq ans. Tugduel, bien que prématuré, commençait à être un beau garçon, et tous savaient dans le comté que son père comptait faire de lui un grand chevalier, sans doute un futur paladin, comme lui. Les rumeurs racontaient même que le fameux comte avait offert une lance à son fils, alors que celui-ci avait que quatre ans. Quoiqu’il en soit, le nouvel enfant ne serait pas prématuré. Arthur avait fait transmettre un message dans tout le comté : son enfant serait un garçon, il naîtra à terme d’une grossesse sans difficulté, au printemps. C’était confirmé racontait le comte à qui veut l’entendre : une sorcière lui avait lu cela dans un rituel qui avait même nécessité un peu de son propre sang !

Cette sorcière eut vite intérêt de quitter le pays. En effet, pendant la nuit, madame fut prise de contractions très violentes. L’enfant allait être un prématuré, d’un mois, cette fois. De suite, plusieurs infirmière se lancèrent pour aider la femme à accoucher. Arthur resta auprès de sa femme pendant toute la durée de l’accouchement. Il eut peur, vraiment peur. Non pas du sang, et des désagréments d’un accouchement, non. Il eut peur qu’avec une telle naissance prématurée, son deuxième fils ne survivent pas. Voir pire, que non seulement son fils ne survivent, mais que son épouse succombe également. Malheureusement, cela arrivait trop souvent. L’accouchement fut long, épuisant pour tout le monde, surtout pour la mère. Tout le monde retint son souffle, quand l’enfant fut récupérée. Allait-elle respirer... Le temps semblait interminable, le bébé était tout petit, trop petit sans doute pour survivre... Elle allait... mou... Elle se mit à pleurer. Elle se mit à pleurer, et tous relachèrent un soupir de soulagement. Elle vivait. On ne savait si elle allait vivre longtemps, mais elle vivait. Elle ? En effet...

« C’est une... Fille, mon amour...
-... Une fille ?
-Comment l’appelle-t-on... ?
-... Ancenis. C’est un beau nom, Ancenis. »  


Ainsi, Ancenis fut la nouvelle addition à la famille de Richemont. Arthur IX de Richemont fut assez furieux pendant un temps, et de manière tout à fait mature, bouda sur le fait que les prédictions qu’il avait eu, étaient fausses. Mais Ancenis vivait, et vivrait.

Thrégorier, château des Richemont, 4 ans avant aujourd’hui.

Vivre à Thrégorier, château des Richemont, n’est pas toujours agréable. En effet, le vieux château de son grand père, Alain II de Richemont, était extrêmement austère et peu agréable. Dès son accession à la tête de la famille, Arthur IX fit ériger un nouveau logis, bien plus confortable. La tour d’escalier venait d’être achevé, mais il fallait encore des volets de bois pour obstruer les fenêtres, toujours non installer. Quoiqu’il en soit, c’était la résidence ancestral de la famille, donc rien n’empêcherait la famille d’y rester. Même les constantes plaintes de sa femme, n’allait pas pousser Arthur de Richemont d’abandonner ses terres pour une résidence, dont rien n’assurait qu’elle serait plus confortable, à Windmire. Pour Arthur de Richemont, les traditions et les héritages étaient plus important que le confort.

Un beau jour d’hiver, Arthur IX de Richemont revint alors de la chasse. Il était accompagné de Tugdual. Celui-ci devenait un beau garçon, et entrait dans l’adolescence. Malgré sa naissance prématurée, tout annonçait qu’il allait devenir un garçon formidable, fort et puissant. Un digne héritier de son père ! Il commençait déjà à bien manier la lance. Il était prêt à devenir son héritier. Sous ces cheveux blond, pas si long pourtant, mais tellement indisciplinés, se cachait un futur guerrier qui ferait honneur à Nohr. La guerre s’approchait avec Hoshido... C’était parfait ! Il espérait sincèrement que Tugdual serait prêt pour quand la guerre allait éclater... Une guerre, c’était parfait pour faire de Tugdual, ce jeune adolescent, un vrai homme. Il remporterait victoire sur victoire, et ainsi, serait respecté, honoré voir craint en tout Nohr. Un vrai homme, comme Nohr en avait besoin. Il pourrait même s’approcher... Qui sait... Du prince Xander, devenir un de ses hommes de main, voir, même un vassal qui sait ! Bref, ils portaient tout deux les résultats de la chasse, de cerfs tués et un sanglier, quand soudainement.

« PAPA !!! TUTU ! »

Ce fut un boulet de canon, aux cheveux jaunes, qui fonça littéralement dans son père. Heureusement, Ancenis, sa fille, était pas capable de le faire tomber. Malheureusement, aussi dans un sens : Ancenis était toute petite. Allait-elle ne serait-ce qu’atteindre le mètre cinquante ? Il en doutait fortement. Ancenis était presque une naine. Et comme bien souvent, plus ils sont petits... Plus ils débordent d’énergie. Et c’était le cas d’Ancenis. Arthur manqua d’exploser de rire quand il vit le regard de Tugdual. Se faire surnommé « Tutu »... C’était sans doute une grave honte à sa virilité... Mais bref, il se reconcentra sur sa fille. Que faire d’elle. Oh, je vous arrête, il l’aimait bien. Mais c’était sa fille. Pas son chien. Il fallait qu’elle soit utile, et qu’elle serve à la famille. Un chien, on peut l’aimer, même s’il sert pas à grand chose... L’enfant, il se doit d’être utile. Ancenis s’annonçait plus comme une épine dans son pied. Une fois le gibier fut stocker dans le vieux cellier, et une fois que Tugdual récupéra sa soeur avant qu’elle aille jouer avec un rat, ils allèrent ensemble dans la bibliothèque où Françoise lisait.

« -Mon cher, installez-vous.
-Je veux vous parler, ma chère, d’Ancenis. »


Il resta debout un moment, sous le regard légèrement attristé de sa femme. Elle savait ce qu’il allait dire : cela faisait neuf ans qu’il disait ça, avec une régularité digne d’une pendule. Elle savait déjà ce qu’il allait dire : « Que faire d’Ancenis ? Elle est toute petite, elle est maigrichonne, et elle n’aura jamais d’époux qui l’acceptera. Elle sera incapable, très certainement, d’avoir des enfants, ce qui fait d’elle une paria dans la société... On ne peut pas accepter ça. » Le temps passait, et les relations se dégradaient entre le couple. Françoise comme Arthur se rendaient compte qu’un bon mariage ne marchait pas uniquement avec de l’amitié. Arthur, sans rien dire, reprochait à sa femme sa fragilité, et savait qu’aucun autre enfant allait être possible. Françoise reprochait à son époux le fait qu’il ne semblait pas aimer ses enfants. Elle pouvait comprendre qu’il ne l’aime pas. On avait forcé leur mariage... Mais il se devait d’aimer ses enfants. Ce qui n’était pas le cas. Il aimait ce que pouvait devenir ses enfants. Jamais il n’avait été fier de Tugdual ou Ancenis. Il avait toujours été fier de ce qu’ils pouvaient devenir. Ainsi, quand son époux pris la parole.

« J’ai peur. Ancenis est minuscule et...
-Je vous arrête. Ancenis est très éduquée. Elle sait parfaitement lire et écrire, même des textes compliqués. Sa calligraphie est parfaite. Toutes ses gouvernantes l’approuvent. J’ai même pu parfois voir cela de mes propres yeux.
-Oui mais...
-Elle est destinée à de grandes choses... Elle lit même mes vieux tomes de magies ! »

En temps qu’ancienne chevalière pégase noir, elle avait usé des tomes de magies, magie anima surtout. Maintenant, cela faisait bien longtemps qu’elle avait déposé la lance et la magie, contrairement à son époux. Elle ne combattait plus, et montait son pégase noir de plus en plus rarement. Elle comme lui commençaient à se faire vieux ! Son cœur était de plus en plus fragile. Elle laissait Ancenis lire les tomes de magie. À son âge, il n’y avait aucune chance que cela arrive. Jamais une simple enfant de neuf ans, surtout aussi petite, fragile, et menue qu’Ancenis arrivent à user de magie anima. Même un simple tome de « Feu », comme ce qu’elle avait là, en ce moment. Ainsi, elle regardait amusée la jeune demoiselle lire les pages. Jamais, malgré ses gestes assez corrects, elle n’arriverait à faire flamber la chemi... Sauf que vous connaissez la règle : il ne faut jamais dire jamais. Soudainement, une flamme intense surgit de la cheminée, manquant de brûler Tugdual qui en était proche. Ce dernier sursauta, en tombant sur la chienne, qui elle-même sursauta, et alla se cacher. Que cela soit père ou sa mère, tout deux restèrent interdit, après le grand cri qu’ils poussèrent :

« QUE ?!
-Ma chérie ?
-Regarde ! J’ai fais le feu comme demandé dans le livre et...
-Avec... Ce livre... ? »


Ancenis était fière d’elle. La jeune fille avait une petite mèche blonde qui prenait légèrement feu, ce que Tugdual régla en la pinçant. Elle gardait le tome de magie de feu entre ses bras, le plaquant sur sa poitrine. Pour Ancenis, cela avait été relativement simple ce qu’elle avait fait. Elle n’avait fait que suivre les instructions, un peu comme si le tome de magie de feu avait été pour elle une sorte de mode d’emploi. Mais pour Arthur, Françoise, et même un peu Tugdual, les trois se rendaient compte de la puissance magique, non maîtrisée, de la jeune fille. C’était exceptionnelle ! C’était incroyable ! Pendant un moment, le plus choqué sembla le père d’Ancenis. Il ouvrait des grands yeux béants, semblant réfléchir à plein régime. Ancenis, elle, regardait son père, toute contente, toute joyeuse. Ne venait-elle pas de faire quelques choses de bien ? Elle ne savait pas trop vu l’air de ses parents. Après un moment de blanc, un sourire éclatant apparu sur le visage de son père, et Ancenis compris qu’elle avait fait une très bonne chose :

« VOUS AVIEZ RAISON ! VOUS AVIEZ RAISON ! ELLE EST DESTINEE A DE GRANDE CHOSE !  C’EST LA FILLE DE LA CHANSON ! C’EST MA FILLE ! C’EST EFFLAM ! IL EST REVENU ! »

Ce fut au tour d’Arthur IX de Richemont d’être observé étrangement par son fils et son épouse. Mais il ne leur laissa pas le temps de s’expliquer. Il prit par la main sa fille, et parti. Pendant un moment, Tugdual et sa mère se regardèrent, sans comprendre... Que venait-il de dire ? Efflam ? Revenu ? Chanson ? Un temps passa avant que les deux se souvinrent de la fameuse chanson... Mais bon, même ainsi, il était difficile pour eux de comprendre. Que venait-il de se passer ? Seul les aboiements hystériques de la chienne, contre la cheminée, brisait ce silence pensant s’était installé. Pourquoi Françoise avait une mauvaise impression... Pourquoi elle sentait que cette histoire allait mal finir... Son coeur lui faisait du mal. Elle s’appuya contre son fils. Elle sentait que toute cette histoire ne pouvait que mal finir.

Thrégorier, salon, 8 mois avant aujourd’hui.

« Dites bonjour à Efflam ! »

Efflam, anciennement Ancenis, offrit son plus grand sourire. Elle était, il faut bien le dire, magnifique. Sa robe orange et jaune s’accordait parfaitement à ses grands yeux bleus, et à ses cheveux jaunes. Mais plus Tugdual, son frère, la regardait, plus il avait l’impression que sa soeur... N’était pas là. Que ce n’était pas sa sœur. Cela faisait maintenant plusieurs années que son père avait repris l’éducation de la jeune fille. Et lui, trop lâche, n’avait rien dit. Pourtant, il voyait chaque jour que sa sœur s’éloignait de lui. Pourtant, elle était toujours aussi mignonne... Mais elle devenait... Bizarre. Autant, il ne pouvait rien nier : sa magie était incroyable. Elle maîtrisait la foudre et le feu comme des jouets, et l’abattaient sans aucune difficultés. Si elle était minuscule, elle avait une puissance en elle incroyable. Restant totalement muet, ce fut sa mère qui enfin, ouvrit la bouche, la laissant même légèrement tombé sous le choc.

« E... Efflam... ?
-Oui, c’est son nouveau nom. »


Pour Arthur IX, étant ésotérique, passionné de légendes, et y croyant toutes, cela avait été un signe. Et plus le temps passait, plus cela se confirmait. Efflam était une mage d’exception. Elle n’avait que 12 ans, et elle avait une maîtrise de la magie absolument considérable. Elle était sans doute l’une des mages les plus puissante qu’Arthur IX avait rencontré. Alors bien sur, elle était toujours aussi fragile, et elle pouvait tomber sous le moindre coup... Mais quel puissance magique ! Elle compensait ses faiblesses physiques par une magie incroyable. Pour le fameux Arthur, il n’y avait aucun doute : Ancenis était morte. Elle n’avait enfaite jamais existé, elle était morte-née. C’était l’âme d’Efflam. Tout concordait ! Après tout, la guerre avec Hoshido approchait. La légende ne racontait pas que quand Nohr allait être en danger, Efflam se réincarnerait dans la famille de Richemont ? Et bien, le voilà, dans le corps de sa fille. Il regardait fou de joie sa femme et son fils... Qui ne lui rendirent qu’un regard meurtrier.

« Je dois vous parler, Arthur. Je refuse que vous continuez. J’ai vu MA fille. Ce... Je... C’est impossible ! Vous... Tu la lobotomises ! Elle perds toute notion de bien et de mal, tu... Tu fais de ma fille une arme !
-NOTRE fille. Et j’en fais une future de Richemont exemplaire. Elle...
-ET LE CHIOT ? Elle l’a immolé ! Elle trouvait ça drôle !
-C’était... C’était une cible vivante, et mouvante, j’ai trouvé intéressant...
-INTÉRESSANT ?! ELLE N’A MÊME PAS TROUVER CELA MAL ! ELLE NE SAVAIT PAS ! … ATTEND... C’EST TOI QUI A PROPOSE QU’ELLE LE CIBLE ?! MALADE ! ESPACE D’ORDURE PUANTE ! »


Efflam baissa la tête. Elle n’avait pas compris pourquoi elle s’était fait engueuler quand elle avait brulé le chiot. C’était pas si grave non ? Elle l’avait juste brulé. C’était pas comme si elle avait fait quelques choses de grave. La jeune fille n’avait nullement compris le mal. Elle ne savait pas, ou plutôt, plus ce qu’était le mal et le bien. Son père lui avait expliqué que tant qu’il l’a félicitait, c’était bien, et quand il la grondait, c’était mal. Cela était complexe. Parfois, elle avait l’impression que des choses « bonnes » étaient mauvaise, et inversement. Mais elle était une bonne fille ! Depuis qu’elle savait qu’elle était la réincarnation d’un très puissant mage, et qu’elle était la fierté des Richemont, elle faisait en sorte d’être à la hauteur. Elle faisait tout pour que son père soit content de ses efforts. Alors... Pourquoi ses deux parents s’engueulaient ? Pourquoi ils s’en voulaient ? Pourquoi son père était traité « d’ordure puante » ? Il y avait trop de question. Elle n’aimait pas quand tout était compliqué. Et là, c’était le cas.

« -Calmez-vous Françoise. L’éduquer ainsi, c’est pour qu’elle ne soit pas choquée de ce qu’elle fera sur le champ de bataille...
-Vous... Tu veux... Tu veux utiliser sa formidable magie pour qu’elle grille des gens... Je... »


Tugdual intervint de suite pour faire approcher un siège pour que sa mère s’y effondre de suite, et ne tombe pas par terre. Efflam s’approcha de sa mère, et cette dernière lui attrapa la main. Une fois assise, elle semblait entrain de perdre ses moyens. Elle avait accepté que son fils rejoignent l’armée, oui... Mais car c’était un guerrier, un futur paladin, bien cuirassé sur son cheval, un vrai compagnon. Elle-même, cela allait, elle avait toujours été sur son pégase... Mais là... Elle savait que c’était de l’horrible hypocrisie... Mais l’idée de voir sa précieuse petite fille toute seule, sans notion de bien et de mal, à user de sa magie pour griller des gens... Elle n’aimait pas spécialement les Hoshidiens, et pensaient qu’ils n’auraient aucun remord à tuer une enfant, si celle-ci tuait en s’amusant, sans s’en rendre compte, d’autres êtres vivants. C’était trop. Tout comme son fils, elle avait été d’une lâcheté totale, et n’avait pas voulu arrêter son mari. Mais là, c’en était trop. Elle était une fière Chevoise, pro-Nohr, certes, mais une vraie femme. Elle ne fera pas de sa fille une arme. Une guerrière, elle aurait pu accepter. Mais nullement accepter ce que faisait son mari. Elle se leva, d’un seul coup, souffrant un moment de son pauvre cœur, et se remettant vite, tourna le dos à son mari. Elle tenait toujours fermement la main d’Efflam, qui ne comprenait, elle, pas grand chose...

« Je... Je pars. J’emmène Eff... Ancenis. Ne tente pas de m’empêcher.
-Quoi ? »


Arthur de Richemont ne put rien faire. À part voir sa femme partir, tandis que Efflam lui fit un petit sourire, et un « au revoir » de la main. Françoise n’avait nullement peur du regard des autres. Elle savait que son mari ne ferait rien, tant qu’elle garderait Ancenis avec elle. Efflam. Jamais elle n’userait de ce nom, ce nom d’arme qu’avait donné son mari. Rien que le nom montrait la volonté d’en faire une arme. Efflam, comme la flamme ? La magie de feu était ce qu’elle maîtrisait le mieux, maîtrisant maintenant cela à la perfection. Elle se détestait. Pourquoi avait-elle laissé sa précieuse fille lire ainsi, tranquillement, une tome de magie ? Tsss. Elle n’aurait jamais pensé que son propre mari fasse cela de sa fille. Le fameux mari, d’ailleurs, lui, ne pouvait rien dire. Il regardait sans comprendre ce qui venait de se passer. Pourquoi elle refusait la gloire qu’il apportait à sa famille... C’était sa famille elle aussi ! Après tout, c’était sa fille ! Elle devrait être fière de ce qu’il avait fait d’elle ! Le fait que sa fille n’ait pas la même morale que tout le monde était-ce tant un problème... Il tenta alors de dire quelques choses, mais...

« … Je …
-Bravo père. »

Arthur IX de Richemont ne pouvait plus rien dire, mais il n’avait rien à dire. Son fils se chargeait de tout, et applaudissait, lentement. Il se tourna très rapidement vers ce fameux applaudisseur. Tugdual était maintenant un adulte, il portait une armure d’acier tout à fait neuve, offerte par l’armée Nohrienne. Tugdual semblait véritablement mécontent, mais pas de la même façon que sa mère. Sa mère avait été effondré, une fureur explosive, et avait fini par partir. Et bien... Tugdual lui avait une colère froide, très sarcastique. Il semblait moqueur, et profitait de ce qu’avait fait sa mère. Comme s’il profitait du fait que sa mère avait enfin décidé de se révolter, il était prêt maintenant à le faire à son tour. C’était petit, sans doute, de s’attaquer à son père que maintenant... Mais avant, il n’en n’avait jamais eu le courage. Maintenant, il pouvait dire ce qu’il pensait. Et il déclara, d’un ton assez mécontent :

« -Vous avez fait « d’Efflam » votre petite arme, et voilà qu’elle vous a échappé. Je rigole bien. Quel dommage que j’ai été trop lache pour vous arrêter avant. Je pars également.
-Tu me trahis aussi ? »


La voix était plein de rancune. Arthur IX se rendait compte que lui, le chef de famille venait d’être mise de côté, abandonné. Lui, qui était le chef de famille devait être tout, n’était plus que rien. Comment cela pouvait-il se passer ? Il était toujours bouche bée. Si son fils allait devenir un puissant militaire, c’était grâce à lui ! Et à lui uniquement ! Si sa fille n’était... N’était... N’était autre chose que stupide fille fragile et ne servant à rien, c’était encore une fois, uniquement grâce à lui ! Il avait fait son devoir, et voilà comment il était remercié ! Ce n’était pas acceptable ! Mais que pouvait-il faire ? Il ne pouvait pas perdre la face, et aller tenter de ramener sa femme et sa fille de force... Que penserait le reste de la noblesse. Mais là, il devait se concentrer sur son fils. Il restait en effet son fils encore qui avait pas encore expliqué sa situation. Celui-ci alors repris la parole, gardant un sourire mi-énervé, mi-satisfait.

« J’ai rejoins l’armée Nohrienne, comme vous le vouliez. Vous avez fait d’Efflam une arme, et moi un guerrier. Vous perdez ainsi les deux. Vous auriez peut-être du nous aimer.
-Je... »


Tugdual, à son tour, quitta la salle. C’est vrai, il était un guerrier. Il faisait parti maintenant, avec sa lance, son armure, et le reste, de l’armée Nohrienne. Son père pouvait être « fier » de lui. Il se regarda. Il avait toujours aimé la chasse, le combat... Mais était-il prêt à devenir un soldat, prêt à tuer ainsi ? Il en était pas du tout sur. En tout cas, il espérait que sa sœur et sa mère saurait se débrouiller. Il n’avait pas peur pour sa mère, femme très forte, une vraie chevoise. Mais sa soeur... Elle allait arriver à se réadapter au monde ? Il en avait des doutes. Après tout, sa mère avait totalement raison. Ancenis avait tué un chiot de sang froid, et avait trouvé ça bien, car elle avait rendu fière son père. Ce n’était que l’apogée de nombreux accidents. Qu’avait fait exactement son père à Ancenis ? Enfin... Efflam, donc. C’était cela son nom ? Accepterait-elle encore de se faire appeler Ancenis ? Impossible de savoir... Il était soldat maintenant, il devait se concentrer sur ses nouvelles missions... Il... Il était toujours trop lâche pour aller contre son chemin...

Windmire. Auberge des trois connétables. Aujourd’hui.

Françoise congédia Bertrand, le jeune homme chargé du service de chambre. Elle était seule, dans la chambre la plus luxueuse de l’auberge, et cela depuis deux mois. Elle était surprise. Elle n’avait eu que peu de complications avec son époux. Celui-ci visiblement tenait trop à sa réputation pour tenter quelques choses. L’avait-elle aimé ? Parfois, elle pleurait dans son lit, en pensant à ce qu’elle avait du faire. C’était là qu’elle se rendait compte que oui. Oui, elle l’avait aimé. Mais elle n’avait pas pu accepter ce qu’il avait fait à Efflam... Non, Ancenis. C’était insupportable. Sa fille faisait comme si elle avait rien entendu, quand elle entendait « Ancenis », et n’accepterait de répondre que sous le nom d’Efflam... Et le pire, c’est qu’elle avait l’impression que sa fille ne comprenait même pas qu’Ancenis avait été autrefois son nom... Comme si elle n’avait jamais porté ce nom... C’était destructeur, pour la pauvre mère.

Efflam... Que lui avait fait son mari ? Elle n’en savait rien. Efflam ne tarissait pas d’éloges envers son père, comme si elle en était heureuse. Parfois, elle n’avait même pas l’impression d’être devant Ancenis... D’un côté... Ancenis ayant été confié à des gouvernantes, des femmes de laits, des précepteurs... Est-ce que cela n’expliquait pas cela ? Elle sentait les remords la nourrir... Elle avait refusé ce qu’avait fait son mari à sa fille... Mais elle... Qu’avait-elle fait ? Est-ce qu’Ancenis l’aimait vraiment ? Ah... Son coeur... Stupide coeur... Elle n’était pas si vieille... Elle avait juste 51 ans... Mais son coeur la faisait souffrir de plus en plus. Quoiqu’il en soit, elle ne savait parfois pas quoi faire avec sa propre fille. Elle faisait quelques progrès, mais restait profondément égocentrique sur le fonctionnement du bien et du mal. Elle estimait que ce qui était bien, était ce qui était bien pour elle, et ce qui était mal, était ce qui était mal pour elle.

Ancenis n’était pas là. Elle était partie se promener, et cueillir des fleurs. C’était ce genre de moment où elle avait l’impression de revoir sa fille. Elle était mignonne, un peu capricieuse, et adorable avec ses grandes robes. Là, c’était son enfant. Elle avait enfermé les tomes de magie. Hors de question que la fameuse jeune fille continue d’utiliser ses sorts. Elle allait être sevré de la magie. N’était... N’était-elle pas entrain d’elle aussi forcée sa fille d’être... Autre chose ? Sans doute. Elle attrapa une lettre. Elle était signée par Tugdual. Ce brave garçon semblait s’épanouir à l’armée, mais craignait toujours sa première vraie bataille. Elle savait que la guerre avec Hoshido, avec les rumeurs qui courraient, s’approchaient de plus en plus. C’était malheureusement, mais que pouvait-on y faire ? Elle entendit des bruits dans l’escalier. Etant seule à son étage, cela ne pouvait être que Bertrand, mais c’était peu probable ayant été congédié peu avant, soit Ancenis qui rentrait, sans doute avec des fle... Oh... Son coeur...

Elle se laissa tomber en arrière. Son cœur battait de plus en plus vite. Que lui arrivait-elle ? Elle semblait avoir un malaise... Non... Ne dites pas... Elle n’était pas entrain de... La femme tenta de lever le bras, mais elle ne pouvait rien faire, son corps était entièrement engourdie.... Cela... Cela était trop bête. Elle allait mourir d’un arrêt cardiaque, comme ça, sur son fauteuil, alors que rien n’était arrivé. Elle craignait ce moment, mais elle ne pouvait rien faire. Des années de chevalière pégase noir, quelques combats, deux accouchements difficiles, et une rupture avec un mari qu’elle considérait comme fou, mais qu’elle aimait toujours... Et elle mourrait d’un bête arrêt cardiaque, comme ça, sur sa chaise. Elle pensa à sa fille... Sa fille qui allait la voir ainsi... C’était. Elle pouvait rien faire. Les pas s’approchaient, et sa vie fuyait...

Dé... Désolé Ancenis... Il... Il va falloir que tu te débrouilles seule, maintenant ma puce.

Je laisse tomber ma tête. Mon cœur s’arrête... Adieu... Ancenis... Tugdual... Mes amours... Mon amour... On... on se reverra... Ar... Art...





« Maman ! Regarde mes fl... maman... ? Ma... MAMAN ! »


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